Qui est Simon Collison ?
Simon Collison est un designer à Nottingham et travaille depuis 6 ans avec le studio Fictive Kin. Il a écrit quelques livres de design, il a présenté plusieurs conférences et a organisé les événements New Adventures. Malheureusement, en travaillant, Simon Collison a arrêté l'observation des oiseaux qui était sa passion. Il a beaucoup écrit à ce sujet et sur la façon dont les ordinateurs et sa carrière l’ont attiré dans un mauvais endroit comme il dit, physiquement et mentalement.
D’ailleur Simon a 20 ans d’expérience dans la conception de sites et de produits numériques. Il espère offrir une perspective différente sur le rôle que les technologies futures pourront jouer. Ainsi Il espère connecté la technologie avec la nature et améliorer notre bien-être.
La position de la technologie dans la nature.
Les sociétés réinventent à chaque fois leurs idées de la nature par rapport à ce qu’elle était à certaines époques. Simon mentionne qu’il est logique que nous définissions une nouvelle image de ce qu’est la nature à l’ère numérique. Par exemple, notre image, qui était précédemment idéaliste et romantique, est obsolète maintenant car la nature est en constante évolution.
Connaissez-vous la biophilie et la techno biophilie ?
Saviez-vous que, selon un rapport au Royaume-Uni, on constate que 1 enfant sur 10 a joué dans des endroits sauvages, 1 sur 3 a vu un hérisson ou a grimpé à un arbre et 50 % n’ont jamais vu de grenouilles en train de se reproduire à l’état sauvage. Également, nous perdons le langage de la nature. Des mots sauvages sont retirés du dictionnaire chaque année parce qu’ils ne sont pas assez utilisés.
Le studio Fictive Kin, où Simon travaille, maintient une vision centrée sur l’humain, Ils croient en leur principe que la technologie numérique devrait contribuer positivement à notre vie. Simon veut faire progresser la technologie numérique qui nous connecte au monde naturel et du bien-être.
Nous devrions plus se soucier de la nature, car nous somme biophiliques1. Nous ne pouvons pas vivre sans animaux et plantes. Prenez par exemple le design biophilique en architecture où les expériences directes et indirectes du monde naturel sont des ingrédients clés, des variations de forme et de couleur, des matériaux naturels, des perspectives et des refuges, et une richesse en informations. Il est de plus en plus intégré et enraciné dans notre lieu de vie. Ici, L’architecture a appris sa leçon. Cependant, il est temps que la technologie numérique se tourne plus souvent vers la nature.
Il faut savoir que la techno biophilie est « l’attraction innée pour la vie et les processus réalistes à travers la technologie » .
Un bon exemple, les Japonais et les Coréens du Sud sont des partisans de la baignade en forêt. Des études suggèrent que cela fonctionne vraiment sur notre esprit et notre corps. Dans les deux pays, des millions de yens2 et des won3 sont dépensés pour que les thérapies forestières soient accessibles à des populations entières surmenées et fragiles.
Nous ne sommes même plus à l'ère numérique mais dans une ère post-numérique. Fondamentalement, c’est la période où la technologie numérique est devenue si ancrée dans nos vies que nous ne pouvons tout simplement plus survivre sans elle.
Des animaux sauvages équipés d’un GPS.
Est-ce que vous savez qu’environ 50 000 animaux sauvages sont équipés d'un GPS qui transmet un flux constant de données de grande envergure ? Ces méthodes-ci incluent la télédétection4 et les capteurs environnementaux, l'observation directe, etc. Ce réseau d'animaux produit de grandes quantités de données volumineuses.
Le réseau GBIF5, financé par les gouvernements du monde entier, rassemble toutes ces sources. À ce jour, il contient près d'un milliard d'enregistrements, 37 000 ensembles de données provenant de plus de 1 000 institutions et il y a dix virus que les gens ont rencontrés.
Les scientifiques créent des données impénétrables, et ils semblent en être satisfaits. Il faut savoir qu’une balise sur une baleine peut collecter 62 Go de données en 12 heures. Souvent, des centaines d'animaux sont impliqués dans une étude, ce qui crée cette énorme boule de données. C'est complètement abstrait.
– Simon Collison« Technologies numériques, nature, et santé »
Quels sont les outils utilisés pour résoudre les problèmes de la nature ?
Notre espèce a inventé tout au long de son histoire des outils et des machines remarquables comme on l’a vu ailleurs, des objets et dispositifs qui n’existent pas dans la nature et avec lesquels elle ne peut tout simplement pas rivaliser, si les problèmes environnementaux sont d’origine humaine et technique, alors la solution ne peut être elle aussi qu’humaine et technique.
Comment la technologie pourrait-elle être au service de la nature ?
Face aux problèmes environnementaux, beaucoup cherchent à trouver des solutions technologiques capables de transcender les limites de notre modèle actuel. Mais la technologie peut-elle réellement répondre aux enjeux écologiques ? Comment cette question structure-t-elle le débat écologique ?
La technologie humaine est remarquable dans la nature, elle peut sauver notre planète, lutter contre l'extinction des animaux, les changements climatiques, la pollution de l’air aussi qui est un problème de plus en plus pressant…
L’un des exemples les plus éblouissants de l’évolution technologique qui nous permet de bien connaître la nature est l’application « Shazam » que l’on peut installer sur nos smartphones et utiliser pour identifier des sons naturels des animaux et obtenir une identification instantanée et précise de chaque animal, c’est étonnant n’est-ce pas ? Y'a aussi l’application « Shazam visuel » qui permet de prendre une photo par exemple d’une fleur, herbe, feuille, arbre, peu importe… Même un faucon en vol stationnaire pour ensuite avoir des informations sur l’être vivant qu’on a photographié, on peut aussi ajouter du matériel à fin d’améliorer le fonctionnement de cette application et aussi pour capter des écholocations ultrasonores qui sont hors de portée de notre audition.
L'Internet, est-il en train de changer la nature humaine ?
Grâce à internet, même les objets inanimés sont devenus traçables et sensibles. Ce ne sont plus seulement des humains qui pourraient utiliser Internet. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? Qu'en est-il du futur ? Les nouvelles technologies nous passionnent, mais nous devons mettre l’accent sur les gens. Donnez la priorité à leurs problèmes et mettez en évidence les problèmes à résoudre. Pensons aux domaines dans lesquels les gens ont besoin d'aide dans une perspective numérique qui englobe le monde naturel et favorise une meilleure santé et un meilleur bien-être.
Et pour évoluer cela, il faut aider les gens qui vivent dans des zones urbaines à trouver des espaces verts, et les informer de l'importance de ces espaces avec une interprétation plus poussée du monde naturel.
La technologie au service de la société.
On pourrait imaginer travailler avec les enseignants afin de créer un design adapté aux besoins de l’enfant, associant le bien-être et la technologie.
La technologie a souvent un rôle à jouer dans les problèmes de l’ordre de la santé mentale, mais elle peut également tenter de trouver des solutions pour rétablir un équilibre sain pour la société numérique.
Quel est le futur de la technologie ?
Chacun dans son coin ne pourrait faire avancer énormément les choses, il faut combiner les forces de chacun afin de créer des technologies adaptées et pertinentes.
En envisageant d'utiliser les différentes technologies existantes et du futur, on pourrait imaginer un OS6 constitué d’applications qui interagissent avec l’espace dans lequel on se trouve, proposant un système de notifications relatif à cet espace. Utiliser des bases de données utilisant ces technologies et fournissant des informations pertinentes à l’environnement proche.
Le changement proviendra probablement des grandes entreprises technologiques, qui afin de sauver leur image, investissent dans des idées se basant sur une nouvelle image de la nature. Apportant une nouvelle façon dont la technologie et l’environnement interagissent.